Pour ceux qui n'ont pas suivi le mouvement, le graffiti ne se limite plus aux terrains vagues et aux trains de banlieue depuis longtemps. Jaw ne fait d'ailleurs que peu de lettrages, privilégiant les grandes fresques ou les toiles où explosent pleinement ses recherches graphiques.

 

  Formé à l'école AxeSud à Marseille où il affine illustration et création multimédia, il n'a cessé depuis de se mouvoir entre travaux collectifs et commandes personnelles. Plusieurs participations à des livres remarqués sur le graff dans l'hexagone (La France d'en bas) et un passage dans le collectif marseillais L'Artmada, il intègre en 2003 les DMV avec qui il réinvente la pratique, mettant un pied dans ce qu'il convient d'appeler l'art comptemporain.

La même année il crée une structure de communication visuelle, drops, avec laquelle il répond à des commandes diverses dans différents domaines (design graphique, web, pub...).

 

  Appelé à participer à plusieurs rencontres et expos dans de nombreux pays, ce boulimique de peinture semble pousser toujours un peu plus loin la finesse de son trait particulier.

 

  Depuis quelques temps, ses toiles prennent un aspect d'hyper-réalisme qu'il tord au gré des techniques utilisées mettant en scène de façon onirique ce qui pourrait sembler banal au premier coup d'oeil. Un tour de passe-passe qui invite le quidam et l'amateur d'art à y regarder de plus près.