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(©Thibault Cordonnier)

(©Thibault Cordonnier)

Carré Curieux, Cirque Vivant !

 

  “Le Passage“ commence là où la vie s'interrompt, dans un hôpital quelconque. Un passeur vient chercher le défunt et le guide en douceur vers... vers l'inconnu. Comme son nom l'indique, il est question du passage vers l'au-delà, de la traversée des ombres et de la peur de quitter la vie puis de l'acceptation car il n'y aura pas d'autre issue que de partir en paix.

 

  Le spectacle fourmille de prouesses techniques. La scénographie se mue au gré des pérégrinations, accompagnant avec légèreté les étapes du passage et la jongle majestueuse. La vie condensée dans un grimoire se déplie en écran géant où s'animent les souvenirs de ce qu'il faut quitter. Des pages blanches qui tombent en pluie comme autant de choses que la mémoire n'a pas gravé. Une porte géante érigée en ultime point de départ et le corps, enfin prêt, allongé dans une eau savonneuse fluorescente.

 

  Et l'art de la jongle qui sublime ici les résidus de l'enfance et l'échange par le jeu. Des balles, bien sûr, mais aussi des diabolos-toupies, des avions en papiers et des bulles pour finir. La recherche est impressionnante de précision et de réussite. Tout comme le travail de Pedro Miguel Silva qui agi dans l'ombre pour que les éléments se mettent en place comme par magie.

 

  Alors oui, la mort est un sujet difficile mais on ne peux que s'incliner lorsqu'il est traité avec autant de poésie et de franchise.

 

Le passage

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Th. Barlatier

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